L’opération a permis l’arrestation de 51 criminels qui l’utilisaient au quotidien.

Europol a annoncé, le 18 septembre 2024, avoir, avec le concours des autorités policières et judiciaires de neuf pays, démantelé la messagerie chiffrée Ghost. Des groupes criminels du monde entier l’utilisaient « pour mener à bien un large éventail d’activités illicites, notamment du trafic de drogue à grande échelle, du blanchiment d’argent, des actes d’une extrême violence et d’autres formes de criminalité grave et organisée », lit-on dans le communiqué d’Europol.

Développée en Australie, où elle était particulièrement populaire, la messagerie n’imposait aucune information personnelle pour s’inscrire. Ghost disposait d’un chiffrement de bout en bout avec trois normes différentes, et d’une option permettant l’autodestruction de tous les messages du téléphone. Plusieurs milliers de personnes l’utilisaient, pour environ un millier de messages échangés chaque jour.

Les autorités des pays suivants ont collaboré avec Europol et Eurojust sur cette enquête : Australie, Canada, États-Unis, France, Islande, Irlande, Italie, Pays-Bas et Suède. La France était représentée par :

  • l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) de la police judiciaire ;
  • le parquet JUNALCO (Juridiction nationale contre le crime organisé) ;
  • l’unité C3N de la Gendarmerie nationale ;
  • le Commandement du ministère de l’Intérieur pour le cyberespace.

Outre le créateur australien de Ghost, l’opération a permis l’arrestation de 51 criminels utilisateurs de l’application, dont 38 en Australie, 11 en Irlande, un au Canada et un en Italie. Selon Europol, d’autres arrestations devraient suivre. En infiltrant Ghost, les forces de l’ordre ont également pu empêcher plusieurs tentatives de meurtre. Elles ont par ailleurs démantelé un laboratoire de drogue et saisi l’équivalent d’un million d’euros.

D’après Europol, cette messagerie sur-mesure déployée à petite échelle est représentative de l’évolution du paysage de la communication chiffrée illicite, « de plus en plus fragmenté à la suite des récentes actions des forces de l’ordre visant les plateformes utilisées par les réseaux criminels ».

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