Aucun pic de cyberattaques n’est toutefois à noter depuis le début du conflit armé.

Les équipes de cybersécurité de Google ont publié, le 14 février 2024, un rapport sur les cyberattaques dans la guerre entre Israël et le Hamas, qui impute à l’Iran la majorité des cyberoffensives contre Tel-Aviv. Ainsi, dans les six mois qui ont précédé les attaques du 7 octobre 2023, marquant le début du conflit, 80% des cyberattaques étatiques contre Israël étaient d’origine iranienne.

Depuis, les actions cyber de Téhéran cibleraient avant tout le moral des Israéliens et leur soutien à la guerre. La déstabilisation primerait donc sur les dégâts opérationnels. « Il s’agit notamment d’attaques destructrices contre des organisations israéliennes clés, des opérations de piratage et de fuite et d’information ciblées visant à démoraliser les citoyens israéliens, à éroder la confiance », peut-on lire dans le rapport.

Selon Google, des groupes étatiques iraniens, comme Cyber Aveng3rs et Soldiers of Solomon, auraient ainsi tendance à exagérer les conséquences de leurs opérations cyber contre Israël. Ils auraient ainsi récemment revendiqué « de manière exagérée et trompeuse » des attaques contres des infrastructures énergétiques.

On lit toutefois dans le rapport que plusieurs incidents aux conséquences opérationnelles réelles ont eu lieu, notamment ceux impliquant des wipers. Des cybercriminels iraniens auraient ainsi détruit les données de plusieurs institutions financières israéliennes en décembre 2023. Ces offensives s’étendent d’ailleurs aux firmes israéliennes actives en Occident. Deux attaques ont ainsi frappé, en novembre et décembre 2023, les systèmes de distribution de l’eau d’une petite ville américaine et de deux villages irlandais.

Les chercheurs de Google n’ont par ailleurs repéré que peu d’opérations cyber attribuées à des groupes israéliens. La cyberattaque la plus notable contre l’Iran, qui a mis hors-service 70% des stations-essence du pays, le 18 décembre 2023, émane de Predatory Sparrow, un groupe d’hacktivistes iraniens en exil.

Les experts de Google nuancent toutefois le constat d’une « cyberguerre » entre l’Iran et Israël. « Dans la région Israël-Gaza, nous n’avons pas observé de pic dans les cyber-opérations » depuis le début du conflit, lit-on ainsi dans le rapport.

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