Comment accélérer l’adoption du cloud en France ?
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Ce mardi 16 novembre 2021, l’Institut Choiseul a publié le rapport Favoriser l’adoption du cloud en France, qui défend l’idée que, pour rattraper le retard français dans l’utilisation du cloud computing, le gouvernement doit renoncer à une stratégie trop souverainiste
L’Institut Choiseul a dévoilé, ce 16 novembre 2021, sa dernière note, Favoriser l’adoption du cloud en France, rédigée par trois contributeurs, l’économiste néo-libéral Christian Saint-Etienne, l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine et le juriste Aurélien Portuese.
Ce rapport s’interroge sur les moyens de combler le retard de la France dans l’utilisation du cloud computing, et se montre assez critique avec la nouvelle triple stratégie de l’État français (« Cloud au centre », pour accélérer l’adoption du cloud par les entreprises et les administrations ; « Cloud de confiance », un label pour les offres de cloud associant un haut niveau de protection et une origine européenne ou française ; une politique industrielle visant à faire émerger des champions français du cloud).
Les auteurs estiment que la France et l’Europe ne peuvent rattraper leur retard technologique sur les géants américains du cloud : pour eux, l’adoption rapide du cloud par les entreprises françaises, en favorisant les offres les plus matures (donc celles des GAFAM), doit primer sur la volonté de maintenir la souveraineté numérique du pays.
« La politique « Cloud au centre » du gouvernement est insuffisante. Portée par une vision superficielle et artificielle de la souveraineté, cette politique prive les entreprises françaises du rendement des coûts offerts par les grands fournisseurs de cloud », écrit ainsi Christian Saint-Etienne.
« Vouloir tout faire tout seul, avec dix ans de retard et dix fois moins de puissance que ce qui est déjà possible en s’appuyant sur des acteurs existants, serait prendre le risque de ne pas réussir à moderniser notre appareil de production. Les conséquences en seraient catastrophiques, tant pour la réindustrialisation indispensable du pays que pour la compétitivité dans le domaine digital et, plus largement, des services », conclue l’économiste.