
Le Canada ciblé par la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord
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Le dernier rapport du Centre pour la cybersécurité du Canada fait le point sur les menaces étrangères visant le pays, venant essentiellement de Chine, Russie, Iran et Corée du Nord
Tous les deux ans, le Centre pour la cybersécurité du Canada édite un long rapport sur les cybermenaces pesant sur les infrastructures canadiennes. Selon le dernier opus, publié récemment, les acteurs étrangers en provenance de Chine, de Russie, d’Iran et de Corée du Nord « continuent d’être les plus grandes cybermenaces ciblant le Canada ».
« Les infrastructures essentielles demeurent des cibles de choix pour les cybercriminels et les auteurs parrainés par des États », poursuit le texte, qui précise que ces pirates cherchent d’abord à « obtenir de l’information en se livrant à l’espionnage, se prépositionner en cas d’éventuelles hostilités, et faire acte de force et d’intimidation ».
En cas de conflit avec l’un de ces pays, ces groupes auraient alors les moyens de lancer des cyberattaques qui « pourraient avoir d’importantes répercussions sur la capacité des Canadiens de communiquer et de recevoir des biens et des services essentiels ».
Le rapport revient aussi sur la guerre informationnelle, en pointant des groupes étrangers propageant mésinformation et désinformation, pour « défendre des intérêts géopolitiques » et saper la confiance des Canadiens dans les espaces virtuels ou les autorités.
Le Centre pour la cybersécurité évoque aussi la multiplication des attaques par rançongiciel, motivées par l’appât du gain, qui touchent en particulier les organismes de santé (400 ont été touchés au Canada et aux États-Unis depuis mars 2020).
Le rapport met également en garde contre les fragilités induites par le recours accru au télétravail, et dresse un panorama d’un Internet mondial coupé en deux, puisque 56 % de la population du globe vit dans des pays où des contenus politiques, sociaux ou religieux sont bloqués en ligne.