Directeur financier du groupe informatique, il remplace Yves Bernaert pour gérer, notamment, les difficultés financières et les projets de cession d’actifs d’Atos.

Atos a annoncé, le 15 janvier 2024, la nomination de son directeur financier, Paul Saleh, à la direction générale du groupe, en remplacement d’Yves Bernaert. Ce dernier, nommé en octobre 2023, justifie son départ par « une différence de point de vue sur la gouvernance ». À la suite de cette annonce, l’action d’Atos a subi une baisse de 12% durant la journée du 15 janvier. Depuis le 1er janvier 2024, le titre a perdu 40% de sa valeur.

Atos fait face à de graves difficultés financières, et doit notamment rembourser et refinancer 3,65 milliards d’euros d’emprunts ou d’obligations d’ici la fin de l’année 2025. Selon Jean-Pierre Mustier, président d’Atos, l’américain Paul Saleh, 67 ans, est justement « un dirigeant chevronné, doté d’une grande expérience en matière de finance, de redressement et de restructuration d’entreprises, notamment dans le secteur des technologies ».

Le nouveau directeur général aura « pour priorité le refinancement des dettes financières du groupe et les négociations en cours ou à venir, concernant notamment la cession de l’activité Tech Foundations à EPEI [le fonds du milliardaire tchèque Daniel Křetínský, NDLR] et de l’activité Big Data et Cybersécurité [BDS] à Airbus », lit-on dans le communiqué d’Atos.

Le groupe tarde à finaliser la vente de Tech Foundations (qui regroupe les activités historiques d’Atos dans l’infogérance) à EPEI, pourtant annoncée à l’été 2023. Certains analystes l’estiment même compromise. Début janvier 2024, Atos est par ailleurs entré en « due diligence » avec Airbus pour le rachat de BDS. L’avionneur propose une valeur d’entreprise entre 1,5 milliard et 1,8 milliard d’euros.

La réussite ou l’échec de ces cessions d’actifs aura un impact considérable sur la santé financière du groupe informatique. Atos a par ailleurs démenti une information du Figaro, selon laquelle le groupe aurait entamé une procédure de conciliation avec le tribunal de commerce pour négocier avec ses banques.

Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.
Restez informés en temps réel
S'inscrire à
la newsletter
En fournissant votre email vous acceptez de recevoir la newsletter de Incyber et vous avez pris connaissance de notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien de désabonnement présent dans tous nos emails.