Première déclaration internationale sur les risques de l’IA

L’Union européenne, les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni ont ratifié cette « déclaration de Bletchley ».

54 pays, dont l’ensemble de l’Union européenne, les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni, ont signé, le 1er novembre 2023, la « déclaration de Bletchley », premier texte international sur la sécurité de l’IA. Les signataires s’y sont engagés, sans dimension contraignante, pour une IA « conçue, développée, déployée et utilisée de manière sûre, centrée sur l’humain, digne de confiance et responsable ».

Les 54 pays étaient réunis, les 1er et 2 novembre 2023, pour le premier « AI Safety Summit », à Bletchley Park, au Royaume-Uni. C’est dans ce lieu chargé d’histoire qu’Alan Turing a déchiffré le système cryptographique utilisé par l’Allemagne nazie.

La déclaration affirme « le besoin urgent de comprendre et gérer collectivement les risques potentiels » de l’IA à travers « un nouvel effort mondial ». Les 54 signataires ont ainsi promis de favoriser la coopération internationale sur le sujet et d’élaborer des politiques nationales protectrices. «Pour la première fois, le monde se réunit pour identifier les problèmes et mettre en avant les opportunités » de l’IA, s’est félicitée Michelle Donelan, secrétaire d’État britannique à la Science, à l’Innovation et à la Technologie.

À la veille du sommet, le 31 octobre 2023, plusieurs « pères fondateurs » de l’IA ont publié une lettre ouverte réclamant « l’élaboration et la ratification d’un traité international sur l’IA », afin de réduire les risques « potentiellement catastrophiques que les systèmes avancés font peser sur l’humanité ». Deux autres sommets internationaux sur l’IA sont programmés : le premier en Corée du Sud, dans six mois et le second en Franc, dans un an. Ils devraient réunir, a minima, les mêmes participants.